L’ostéopathie pour les nourrissons

Un petit être qui est en évolution permanente, à l’aube de sa construction, physique et émotionnelle. Je considère ici un nourrisson de sa naissance à l’acquisition de la marche/ course. Ici l’ostéopathie sera synonyme de « séance de câlins ». Avec des pauses régulières afin qu’un parent puisse le réconforter dans le travail apporté mais aussi qu’il puisse se reposer, boire ou téter. Nous travaillerons au rythme de l’enfant avec des contraintes douces.

De par l’observation nous vérifions et travaillons bien sur la forme du crâne. De fortes tensions peuvent exister suite au passage dans le détroit inférieur du bassin lors de l’accouchement. Bien entendu la forme du crâne peut être aplatie et créer ainsi de grosses contraintes pour l’acquisition de mobilité, de bien être et d’éveil au monde par le nourrisson.

Nous vérifions en suivant toute la mise en place de la structure axiale mais aussi des différents systèmes, notamment le digestif. Avec un accompagnement voire si possible une résolution des maux comme les reflux ou les coliques.

Bien entendu la posture est à surveiller : le bassin et la colonne doivent être souples, sans contrainte dans le mouvement et sans pleur ou gémissement de douleur. Mais il faut surveiller aussi la mise en place chez les tout petits du système digestif par la colique ou les reflux. Bien-entendu chez le nourrisson le travail des cervicales et du crâne  en douceur sont primordiaux dans les premières semaines de vie.  A chaque pas moteur : retournement type baleine, le Ramper, le  «  4 pattes » jusqu’à la marche sont des paliers à ne pas manquer. L’observation des parents et leur ressenti sont souvent très appropriés à une séance car ‘VOUS connaissez votre bébé »… faites- vous confiance.. et vérifions ….

Les signes d’alerte qui peuvent vous faire consulter sont essentiellement liés à un changement de comportement. Des pleurs lorsque que vous changez bébé ; dans ce cas précis une vérification d’une fracture de clavicule ou la subluxation de l’épaule qui est le plus souvent due au passage dans le détroit inférieur du bassin lors de l’accouchement. Ou encore lorsque jusqu’à présent le fait d’allonger bébé sur la table à langer devient un moment redouté, de pleurs, de débat… ici il faudra bien entendu vérifier à nouveau le crâne mais aussi tout le système nerveux…

La baleine
Bébé attrape ses pieds et se balance de gauche à droite dès 2 mois. Il le fait en croisé, met tout à la bouche … il commence à dissocier les latéralités.

Puis arrive le retournement autour des 4 mois. Le bébé une fois qu’il se retrouve sur le ventre lève la tête et observe. Enregistre. Commence à amener sa main en avant. Le plus facile pour lui est de faire  « l’horloge » à ce stade. C’est à dire qu’il tourne sur lui- même.

Le ramper autour de 6 mois. Une fois que bébé arrive à se retourner dos/ ventre et ventre dos … il va expérimenter d’apporter un pied en latéral. Chercher à attraper du même côté d’abord puis quand il va dissocier complètement il pourra commencer à avancer. Attention chacun sa méthode : le militaire sur les avant -bras ou le bébé « attrape –tout » : mains en avant ou le nageur les deux mains en avant en même temps et il pousse.

Le «  assis », il peut se faire une fois qu’il tient bien sa tête. Attention plus elle est lourde plus cela sera « retardé ». A partir de 5 mois il se redresse et s’assied mais avec une main en arrière dite en parachute jusqu’à environ 6 mois puis tient assis avec un objet dans la main à partir de 7 mois jusqu’à 9 mois et enfin il se sent stable.

4 pattes / 3 pattes… A partir de 7 mois en concomitance avec le « assis ». En général une fois que bébé se tient assis stable il appréhende le déplacement… c’est parti pour les bêtises ! A chacun son déplacement ils peuvent commencer par la marche arrière qui est la plus stable, puis en avant. Le classique à 4 pattes mais aussi à 3 surtout si les enfants souffrent de reflux, de douleur gastrique : un pied sous les fesses et le second soulève pour passer le tout. Ou encore assis mais en amenant les pieds serrés en grenouille et les fesses qui sautillent pour avancer.

Chevalier / pousser / debout / piétinement : la fin du bébé est proche. À partir de 10 mois environ l’enfant commence à se mettre debout. Le plus simple au début c’est le chevalier : un pied à terre le second prêt à pousser. Puis une fois les cuisses musclées, il se soulève se met debout se tient, se déplace ensuite en latéral toujours avec appui, une fois bien à l’aise avec la verticalité il fait des transferts : passe d’un meuble à une chaise en se tenant. Et enfin se lâche sans appui… attention les premiers pas sont là aux environs de 13 mois.

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